
Mardi9septembre2014
France
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FAITS DIVERS
Un détenu se suicide
en prison à Tarbes
Un homme, qui avait blessé
par balles son ex-compagne
et avait pris la fuite avant
d’être arrêté vendredi a été
retrouvé lundi pendu dans sa
cellule, à Tarbes. Employé
comme intérimaire en tant
que charpentier-menuisier-
couvreur, il n’avait pas
supporté une rupture
sentimentale.
POLITIQUE
Retailleau veut diriger
le groupe UMP au Sénat
Le sénateur UMP Bruno
Retailleau a annoncé lundi
sa candidature à la
présidence de son groupe
à l’issue du renouvellement
partiel de la Haute Assemblée
le 28 septembre. Il souhaite
prendre la succession du
sénateur-maire de Marseille,
Jean-Claude Gaudin.
secondes
20
Symbole des dérives de la finance
qu’il dénonce aujourd’hui, Jérôme
Kerviel est sorti lundi de prison pour
finir sous bracelet électronique la
peine à laquelle il a été condamné pour
avoir causé 4,9 milliards de pertes à
la Société générale. L’air fatigué, vêtu
d’un pull noir en V sur un tee-shirt
blanc et d’un blouson noir, l’ex-trader
a quitté, peu après 8 h 30, la maison
d’arrêt de Fleury-Mérogis, dans la
banlieue parisienne, accompagné de
son avocat, M
e
David Koubbi. « Je suis
super heureux de sortir aujourd’hui,
cela va être plus facile, pour moi et
mes proches, pour travailler sur le
dossier », a déclaré Jérôme Kerviel.
« J’ai envie d’avoir une vie normale… »,
a-t-il ajouté, en s’affirmant déterminé
à poursuivre le « combat ».
W
JUSTICE
Kerviel veut
« poursuivre
le combat »
SÉCURITÉ ROUTIÈRE
Jugés pour avoir signalé les radars sur Facebook
Dimanche soir, ils étaient installés
« en face de la pizzeria Chichi Belli »
à Firmi (Aveyron). Lundi, c’est à l’en-
trée de Rolampont (Haute-Marne)
qu’ils étaient signalés « avec des ju-
melles ». Un simple compte Facebook
suffit désormais pour connaître l’em-
placement des radars. Peut-être plus
pour longtemps. Treize automobi-
listes, membres du « Groupe Face-
book qui te dit où est la police en Avey-
ron », sont jugés ce mardi à Rodez.
« Je suis réveillé toutes les nuits car
des gens se tuent sur la route, s’est
justifié Yves Delpérié, le procureur à
l’origine des poursuites. C’est lamen-
table que certains préviennent de
l’installation de radars. »
C’est surtout illégal. Jugés pour avoir
contrevenu à l’article R 413-15 du
Code de la route, les prévenus risquent
1 500 € d’amende et un retrait de six
points. Une vaste « hypocrisie » pour
Rémy Josseaume, leur avocat. « Les
gendarmes annoncent aussi leurs
contrôles sur Facebook, plaide-t-il.
Pourquoi ne pas les poursuivre ? »
Renvoyé devant le tribunal pour avoir
signalé, « une seule fois », la présence
d’un radar, David Allègre, 40 ans,
pointe aussi du doigt les fameux logi-
ciels d’aide à la conduite. « Ces boîtiers
parlent de “zone à risques” alors que
nous parlons de “radars”, mais c’est
la même chose », s’emporte-t-il. La
décision de ce procès inédit devrait
être mise en délibéré.
W V. V.
M. Libert / 20 Minutes
Les prévenus risquent 1 500 € d’amende et un retrait de six points (illustration) .
Vincent Vantighem
C
oncentrée sur les soins, Virgi-
nie Guastella n’a pas encore eu
le temps d’ouvrir les cartons
qui se sont entassés. Mais, la chef du
service soins palliatifs au CHU de Cler-
mont-Ferrand (Puy-de-Dôme) sait
déjà qu’elle y trouvera quelques
grands crus, des bouteilles de cham-
pagne et, même, des flasques de
whisky. Ce mardi soir, ce médecin va
présenter au CHU son projet d’ouver-
ture de bar à vins. « Ce ne sera pas un
bar traditionnel avec un zinc et des
cacahuètes, confie l’un de ses proches.
L’idée est d’avoir un endroit où stocker
les bouteilles pour pouvoir les propo-
ser aux patients. » A l’origine du projet,
il y a une phrase que la docteure ne
supporte plus : « De toute façon, il va
mourir, il n’y a plus rien à faire… » « Au
contraire, rétorque Catherine Le
Grand-Sébille, socio-anthropologue
qui participe au projet. Ces patients
sont en fin de vie. Mais ils sont surtout
en vie. »
Les familles reconnaissantes
Auteure d’une étude sur le sujet,
menée à partir de 200 entretiens, la
scientifique se souvient avec émotion
de dizaines de patients bordelais qui
lui ont parlé d’une omelette aux cèpes
partagée avec le personnel et les fa-
milles. « Si les petits plaisirs sont en-
core accessibles, il faut les proposer. »
Virginie Guastella est sur le même
créneau. Outre des ateliers de mu-
sique et d’aromathérapie, elle envi-
sage de sortir les lits des patients qui
veulent fumer une cigarette au soleil.
« Toujours en accord avec les méde-
cins, assure-t-elle. L’idée est de sau-
vegarder le patient dans sa dimen-
sion humaine. » Et les familles en sont
reconnaissantes. « Souvent, elles
commencent par dire qu’elles sont
favorables à l’euthanasie, poursuit
Catherine Le Grand-Sébille. Et puis,
quand elles voient tout ce qu’il est pos-
sible de faire, elles reviennent sur leur
jugement. »
Déjà contactée par d’autres CHU, Vir-
ginie Guastella espère désormais que
son projet de bar à vins fera tache
d’huile en France.
W
SOCIÉTÉ Un CHU ouvre un bar pour les patients en soins palliatifs
Un vin au goût de vie
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VIDÉO
La saga Kerviel
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INTERVIEW
« Ça peut faire un bien fou »
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